Alain Facteur de Cannes chez la Volante

Facteur de cannes Alain sartori Montage mouche

facteur de cannes charente

TORSAC: L’ANCIEN SALARIÉ DE PAPETERIE EST DEVENU FACTEUR DE CANNES À MOUCHES!

 

 

L’ancien salarié de papeterie s’est reconverti dans sa passion, la pêche à la mouche. Il fabrique et restaure des cannes. Le seul pour ce créneau en Charente.

Métier: facteur de cannes à mouche. Un des rares en France, et l’unique en Charente. Depuis six ans, Alain Sartori fabrique et restaure des cannes à pêche dans l’atelier aménagé derrière sa maison. La passion de jeunesse du premier adjoint de Torsac est devenue son gagne-pain. Une centaine de mordus de cette vieille technique s’adressent à lui pour réparer leur matériel ou s’équiper. La clientèle s’étoffe peu à peu, grâce au bouche à oreille, ou au site internet de la société.
Alain Sartori a franchi le pas en quittant les papeteries de La Couronne, suite à un plan de départs volontaires. « J’avais 51 ans, je me suis dit que c’était le moment », assure l’artisan, qui a commencé à pêcher tout gamin, avec son père, sur les bords de la Charraud. « A 10 ans j’ai acheté ma première carte de pêche, c’est la passion de ma vie. »
La mouche viendra plus tard, quand le buraliste de La Couronne, en 1983, lui suggérera de tenter cette technique née en Angleterre au XVe siècle, qui consiste à attirer le poisson avec un insecte – vrai ou faux – au bout du fil: « J’ai commencé par l’ablette dans la Charente, puis la truite dans la Touvre. J’aime l’ouverture d’esprit des pêcheurs à la mouche, on peut discuter pendant des heures, ça crée des liens. »

L’amateur chevronné se prend au jeu et fabrique lui-même sa première canne en bambou en 1986. L’idée lui trotte déjà dans la tête de pousser le bouchon plus loin. Il faut le voir aujourd’hui devant sa machine américaine à ligaturer, ou l’oeil rivé devant la grosse loupe, fixer les anneaux et passer le fil de soie. Un travail de haute précision. Il sort délicatement de son fourreau une splendide canne du début du XXe qu’il doit remettre en état.

 

Des plumes de cou de coq ou de cul de canard

Sa première canne se vend 178 euros, bien plus cher que dans les grands magasins, « mais on ne vise pas la même clientèle », dit le facteur de cannes de Torsac. En association avec un passionné de Toulouse, il propose aussi la Rolls de la canne à la mouche – à partir de 700 euros – , faite à l’ancienne. Le Toulousain fabrique les pièces, le Torsacais les assemble et les personnalise;
Dans son atelier, le roi de la canne va jusqu’au bout en fabriquant aussi de faux insectes, mouches, scarabées et sauterelles. Des leurres fabriqués avec du fil, de la ficelle, et des plumes de cou de coq ou de cul de canard. En bon observateur, il a lui même identifié une trentaine d’espèces prisées par les poissons, en particulier des éphémères, qui se sont ajoutées au répertoire officiel.
La passion de la pêche, elle se traduit aussi dans l’implication associative. Ancien président du « Roseau de la Boëme », Alain Sartori fait partie de la Volante angoumoisine, de La Truite saumonée, et de la fédération de pêche. Un immense vivier pour l’artisan et sa meilleure alliée, la Deux Chevaux camionnette ivoire boréale de 1974 qui sillonne la Charente en portant fièrement les couleurs de la petite entreprise de Torsac.

www.flyfishing-16.com; tél: 05 45 24 40 47.

 

Source : CL

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